La gare de Kyoto, un labyrinthe moderne


Kyoto Station, ajouté le 18/11/2017

470 m de large x 60 m de haut ou les dimensions d'une gare hors du commun.

La gare 

Arrivés à la gare, on se rend compte qu'on a vraiment rien vu de celle-ci. Une petite lecture dans notre guide du routard nous apprend qu'elle mesure 470 m de large pour 60m de haut pour une superficie de 238 000 m² ; autant dire qu'on se sent petit à au milieu du flux continuel de touristes et de curieux.  

On part pourtant confiant à l'assault de cette gare. On utilise un escalator (en se plaçant sur la gauche pour laisser passer les plus pressés à droite), puis un autre, et encore un autre ... euh ... en fait, il y a 15 étages donc autant dire qu'il va falloir se décider à un moment donné. Sur chaque étage, des magasins, des boutiques (certaines très chics). On prend notre temps, on flanne.  
Arrivés tout en haut, un étage de restaurants. Il faut savoir qu'il y a toujours une file d'attente devant les restaurants (plus ou moins longue en fonction de la popularité de celui-ci). Des petits sièges sont même installés devant pour éviter d'attendre debout. On n'est pas motivé de patienter d'autant plus que notre bouquin nous prévient que les restaurants de cet étage sont plus chers.

Des sushiiiis

On décide de partir au sous-sol de la gare là où se trouvent des halls et d'autres endroits pour manger à priori meilleur marché. On choisit notre restaurant et on redescend tous les étages. Arrivés tout en bas, on est obligé de lancer google map pour se retrouver (quand on vous dit que c'est très grand !). Dix minutes de marche pour trouver le restaurant choisi (Mushahi sushi). Un peu de monde devant, on attend et on prie pour qu'il y ait des indications en anglais des plats.

C'est un type de resto que l'on retrouve très souvent au japon : un long tapis roulant sur lequel sont déposés différents plats préparés par les chefs. Les clients assis tout autour prennent les plats qui les intéressent. Sushis, makis et trucs bizarres défilent alors devant nous.  Pour mon plus grand plaisir, du thé matcha est en "libre service". Un distributeur d'eau bouillante  est intégré dans la table à chaque place et des sachets de ce thé sont disponibles.  Les serviettes humidifiées pour se nettoyer les mains sont aussi bien appréciables. Je galère sévère avec ces baguettes mais je résiste à la tentation de les prendre avec les mains. On est déjà les seuls étrangers du resto, on va éviter de se faire remarquer. 

Bref, on se lance et on choisit une première assiette. Et là, comment dire ? Je crois que je ne pourrai plus remanger de sushis en France tant ceux-là étaient délicieux (et pourtant considérés comme les bas de gamme  ici). On enchaine les assiettes pour une addition tellement légère : 2160 yen (soit environ 17€ pour deux). 

Encore du shopping

Face à la gare, un autre grand temple de consommation (c'est vrai qu'il y en avait pas assez avec les précédentes boutiques) . Là encore, 6 étages avec des spécialités : beauté; audio; jeuc etc ... J'ai été sincèrement impressionnée par le nombre de produits d'électroniques présents. C'est pas un ou même cinq modèles sèches-cheveux (par exemple) mais 5 rayons de sèches cheveux. La même chose pour pour les fers à lisser, les rasoirs et tout un tas d'utres produits dont je n'ai pas su dire à quoi ils servaient. 

Je fais quelques repérages et essayages dans les boutiques de vêtements et là c'est aussi un grand moment pour nous les étrangers :
- On enlève ses chaussures avant de rentrer dans la cabine (des mules sont disponibles pour ne pas rester en chaussette mais avec mon 40 fillette je rentrais même pas un orteil dedans)
- Pour essayer des hauts et éviter le transfert de maquillage sur les vêtements, on met un espèce de sac en plastique sur la tête au moment d'enfiler ou enlever le haut. C'est chelou mais en même temps on a toutes déjà râlé quand le sublime tee-shirt blanc (dont il ne reste plus qu'un exemplaire) est tâché par le fond de teint orange de la précédente nana (ou carotte).
- Pour les chaussures : 3 tailles (S,M ou L). On comprend mieux pourquoi les japonais ont une démarche aussi bizarre, ça tient du miracle de trouver la bonne pointure.
- Des inscriptions françaises sur beaucoup de vêtements (mais qui veulent rien dire "C'était une journée remplie de bonhe" )
- Des souvêtements en laine. Oui oui, en grosse maille. Pour affronter les hivers rigoureux. 

Il est temps de quitter ce labirynthe de magasins et partir à la découverte de quelques-uns des 1600 temples de Kyoto.

PS : On a eu des nouvelles de notre didou, il pète la forme et l'éleveuse a dû augmenter sa ration de nourriture. Même pas on lui manque à cet enfoiré.